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Aspidelaps lubricus (Serpent corail du Cap) VENIMEUX

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Aspidelaps lubricus (Serpent corail du Cap) VENIMEUX Empty Aspidelaps lubricus (Serpent corail du Cap) VENIMEUX

Message par Chris17 Lun 25 Aoû - 11:51

Aspidelaps lubricus (Serpent corail du Cap) VENIMEUX 16861d1321177365-my-coral-cobra-aspidelaps-lubricus-lubricus-img_0296

Systématique et répartition:

Ce petit cobra fouisseur d'Afrique du Sud se distingue en plusieurs espèces et sous espèces. Le genre Aspidelaps appartient à la famille des élapidés et à la sous-famille des bungarinés. A ce sujet, seules des études se rapportant à la systématique morphologique ont déterminé ces deux appartenances. Nous pouvons, sans doute, espérer un engouement pour la systématique moléculaire pour confirmer ou infirmer ces résultats.

Nous distinguerons donc l'espèce Aspidelaps lubricus communément définie par les anglo-saxons par "cape coral snake" (serpent corail du Cape) de Aspidelaps scutatus, shield-nose snake (serpent au nez renforcé).

Aspidelaps lubricus vit plutôt sur le coté frontalier de la République d'Afrique du sud, sur tous les territoires limitrophes de la Namibie en remontant vers le nord. Cela inclus donc évidemment, des régions telles que la province du Cape, le parc national de Kalahari, le désert du Kalahari et l'état libre d'Orange. En revanche Aspidelaps scutatus demeure lui plus au centre de la République d'Afrique du Sud dans une large région chevauchant plusieurs provinces;

Les différentes sous espèces d'Aspidelaps lubricus sont:

Aspidelaps lubricus lubricus, Aspidelaps lubricus infuscatus (on le trouve en particulier du coté ouest de l'Afrique du sud dans la région du Traansval) , Aspidelaps lubricus cowlesi (se trouve plutôt au sud de l'Angola; ce pays éprouvant d'incessantes crises politiques ne favorise pas l'étude de cette sous-espèce que l'on rencontre fort peu en captivité)

Les différentes sous espèces d'Aspidelaps scutatus sont: recherches en cours...

Aspidelaps scutatus scutatus, Aspidelaps scutatus bachrani, Aspidelaps scutatus scutulatus.

Description d'Aspidelaps lubricus

Cette espèce est de petite taille de 40 cm pour les plus petits adultes à 80 cm pour les plus imposants, le corps est fin et raccroché à la tête sans que l'on puisse distinguer de cou. Comme c'est souvent le cas, les auteurs diffèrent quant au nombre d'écailles ( aussi nous vous les communiquerons à titre indicatif sous forme de fourchette, non sans vous conseiller, si vous le souhaitez, de vous référer à notre chapitre Bibliographie) : pour Aspidelaps lubricus lubricus plusieurs auteurs lui attribuent 142 à 168 écailles ventrales, 20 à 28 subcaudales et 20 à 47 anneaux qui le segmente partiellement sur la partie supérieure du corps.

Comme vous pouvez le constater sur la photo cet animal est annelé. La livrée de sa partie supérieure va du rouge brique au orange luminescent alors que le coté ventral est plus jaune - beige. C'est à notre avis l'un des élapidés les plus saisissant au niveau des coloris.

Histoire naturelle, comportement

Cet animal (Aspidelaps lubricus lubricus) est souvent décrit par les auteurs comme ayant des moeurs tranquilles; toutefois, notre expérience nous permet de vous dire que si cette espèce peut procéder de la sorte, elle peut également adopter d'autres attitudes pour chasser ou digérer. Ainsi, il n'est pas rare de voir Aspidelaps lubricus grimper sur les branches la nuit tombée; il n'est également pas exceptionnel de voir simplement étendu sur le sol alors qu'il a sa disposition de quoi s'enfouir. Il est d'ailleurs à noter qu'il nous été peu donné, et pour ainsi dire jamais, de voir ces élapidés se lover comme le font de nombreuses espèces de serpents. Il est très souvent simplement étendu sur le sol sans aucune position particulière.

Quand il est menacé, son attitude est franche et directe. Il se dresse sur à peu près un tiers du corps et coiffe comme il le peut (il ne s'agit pas à proprement parlé de la coiffe que l'on observe chez Naja kaouthia ou Naja haje) et émet, dans le même temps, des expirations forcées et rapides provoquant ainsi un petit bruit sec. Même détenue longtemps en captivité, cet animal n'hésite pas à employer cette posture typique. Si le danger demeure, Aspidelaps lubricus frappe la bouche fermée sur son agresseur (souriceau, pinces etc…). Mais attention ! ne déduisez pas comme le font certains que ce cobra ne mord jamais. Ce serait une grave erreur ! Des morsures sur des éleveurs se produisent aussi fréquemment que n'importe quelle autre espèce.

Morsure, envenimation et venin

A notre connaissance, deux cas de morsure avec envenimation sont connus en Europe. Chez ces deux personnes, la morsure est survenue à leur domicile. Aspidelaps mord donc et envenime. La toxicité de son venin est encore relativement peu connue, car pas étudiée. Gageons que les laboratoires pharmaceutiques n'ont sans doute pas dû engager d'étude de marché, en raison dupeu de retombées économiques que pourraient apporter la conception, la réalisation puis la commercialisation d'un tel sérum.

A propos de la toxicité du venin, il est rapporté dans "venomous snakes of Africa" la mort de deux enfants en Afrique à coté du corps desquels a été aperçu un Aspidelaps.

En France, nous avons rencontré un jeune homme, passionné de reptiles, qui, en 1990 a acquis chez un importateur belge un lot de serpents destinés à une animalerie française. Il s'en est suivi, ce que l'on pourrait appeler pompeusement: le "syndrome Villoteau". Dans ce lot de serpent vendus comme des animaux non venimeux, se trouvait en réalité un jeune Aspidelaps (espèce et sous espèce pas identifiées). L'acquéreur manipula, au sens propre, l'animal au déballage. Ce qui devait arriver, arriva. La victime fut mordue à plusieurs reprises à la main par l'animal. Il n'y eu pas d'hospitalisation mais une semaine qui amena son lot de symptômes d'envenimation par élapidé: engourdissement de la région envenimée, abattement général, alitement avec une totale incapacité de se mouvoir, diarrhées, forte fièvre etc… Les incidences de cette envenimation connurent leur decrescendo après sept jours et durèrent malgré tout deux semaines de plus. Le sujet déclare ne plus avoir ressenti de troubles qu'un mois et demi plus tard. La victime, non pas de l'animal qui n'a fait que se défendre, mais du commerçant belge peu scrupuleux ou carrément incompétent, nous précise que ce serpent ne semblait pas être totalement adulte et a fini par mourir quelques semaines plus tard.

Comme tous les serpents venimeux, Aspidelaps est un animal dangereux. Son venin n'est pas comme certains "experts" aiment le répéter à qui veut l'entendre "middle venomous". Le venin d'Aspidelaps semble être un venin très toxique. De plus aucun sérum antivenimeux spécifique ou non spécifique n'est distribué à ce jour !

J.R. Harrison rapporte qu'un cas de mort pas Aspidelaps lubricus infuscatus a été déclaré par Patterson en 1987.

Régime alimentaire

A notre connaissance aucune analyse coprologique n'a été mené sur des spécimens sauvages afin de déterminer le régime alimentaire d'Aspidelaps. Toutefois, il semble que celui-ci se satisfait essentiellement de rongeurs en captivité; bien que certains herpétologues déclarent avoir nourri leurs jeunes Aspidelaps lubricus lubricus et Aspidelaps lubricus infuscatus grâce des crickets (je serais curieux et interessé de voir cela...)

En ce qui nous concerne, les jeunes Aspidelaps lubricus lubricus se sont nourris de souriceaux nouveau-nés puis en grandissant de ratons. Cette espèce de bungariné à beaucoup de mal à ingérer des proies importantes; il semblerait qu'elle est plus de difficulté à agir sur ses maxillaires comme le font aisément de nombreuses espèces de colubridés et de boïdés. En revanche, nous avons constaté que les proies étaient très rapidement prédigérées et que souvent, le lendemain n'étaient plus apparent, le jeune raton ingurgité la veille. Des études scientifiques nous apporteront peut-être un jour la confirmation de ce que l'on pourrait décrire comme un métabolisme rapide.

En captivité ces animaux se contentent de proies mortes comme de vivantes. Nous pouvons même vous rapporter qu'un spécimen capturé refuse la plupart du temps les souriceaux ou les jeunes ratons que l'on lui présente vivants; il faut les lui présenter morts et les enduire de sang sur le sommet de la tête; malgré tout cela semble être un cas particulier.

Maintien en captivité

Aspidelaps lubricus n'est pas à proprement parlé une espèce vraiment difficile à conserver en captivité. Nous pensons que cet animal, comme beaucoup d'autres d'ailleurs, se détient en toute quiétude dans la mesure où il se sent en sûreté. Nous sommes bien conscient que cette notion de sûreté est interprétable d'un herpétologue à l'autre; quoiqu'il en soit, nous avons constaté que cette fameuse notion se trouve constituée, dès lors qu'un espace restreint et pas trop lumineux est offert au pensionnaire. C'est pourquoi, nous préférons leur attribuer des logements réalisés avec du bois traité, du plastique opaque et non pas en verre (en rasion de la transparence). La taille du terrarium dépendra bien évidemment de la taille de son locataire. Les jeunes se comportent tout à fait correctement dans des boîtes hermétiques de trois litres environ à condition de s'assurer d'une bonne aération (voir photo).

Pour le substrat, d'aucuns y pourvoiront, d'autres non. Nos animaux bénéficient d'un sol recouvert de raffle de maïs. Une cachette est également la bienvenue, bien qu'ils ne s'y réfugient que rarement. Celle-ci est constituée d'une soucoupe en terre cuite, normalement destinée à recevoir un pot de fleur.

Pour le bac d'eau, un simple et petit récipient, du type pot de yaourt en verre, suffit grandement. Même par une faible hygrométrie (45% - 50%), Aspidelaps perd sa mue d'un seul tenant.



Cycle saisonnier:

On peut considérer, qu'en captivité, un spécimen arrive à maturité sexuelle dès la troisième année.

Veuillez trouver ci-dessous plusieurs indices climatologiques, relativement aux précipitations et aux températures moyennes. Ces indices peuvent être considérés avec beaucoup de sérieux; en effet, ils sont issus de plusieurs générations de climatologues et de scientifiques, certains relevés datant même de la fin du XIX° siècle.

Il semble évident qu'à la vue des descriptions climatiques des trois régions suivantes où l'on trouve Aspidelaps lubricus lubricus, l'on puisse déduire les températures nécessaires pour tenter de rétablir les conditions climatiques artificielles dans lesquelles doit évoluer ce petit cobra. Il serait ainsi erroné de considérer que parce que la température moyenne nocturne de telle région à tel mois est de 2 C°, qu'il faut imposer à l'Aspidelaps 2°C durant la nuit. Il est bien évident que pour minimiser les excès de température, tant supérieurs qu'inférieurs, les reptiles, ne possédant de métabolisme thermorégulateur, doivent se déplacer pour tenter de trouver la température qui leur est optimale. En raison de la pauvreté de diversité du biotope qu'un terrariophile peut apporter à un serpent en captivité, cela serait beaucoup difficile à l'animal de trouver son bonheur thermique, si vous deviez respecter à la lettre ces tableaux. Il est sans doute plus juste de les interpréter et d'en appliquer les grandes lignes.

En ce qui nous concerne, nous nous basons, en autres choses, sur la température maximale à laquelle, nous soustrayons 1 ou 2 C° pour définir la température du point le plus chaud au sol (si le chauffage à cet endroit est au niveau du sol). La température de l'air ambiant du reste du terrarium avoisine la température moyenne.

De plus, libre à chacun de s'enquérir de la localité d'où provient exactement sa souche et d'appliquer sur ses individus les conditions artificielles qui se rapprochent le plus des régions climatiques ci-dessous définies. Cela permettrait de surcroît, d'établir, grâce à d'études approfondies, des souches appartenant à une même espèce et sous-espèces afin de faire, éventuellement, évoluer la systématique (ce que nous appelerions arbitrairement: un bon terrariophile, devrait s'astreindre à procéder de la sorte pour chaque individu dont il a la charge).

Dans la deuxième colonne vous trouverez indiquées les températures en France ( Trappes - 78- ). Dans la troisième et la quatrième ligne, les températures de la région de Vrendendal (31.67° S - 18.50° E) et de la région du Cape (33.90° S - 18.50° E). Cela devrait pouvoir vous permettre d'adapter au mieux vos installations.

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre
novembre décembre
2.8 3.2 6.0 8.8 12.5 15.7 17.7 17.1 14.7 10.6 6.2 3.8
22.3 22.5 21.9 19.7 16.5 14.5 13.7 14.1 15.9 18.0 20.1 21.2
21.0 21.1 19.9 17.3 14.9 13.1 12.4 13.0 14.3 16.2 18.2 19.9



Reproduction

Les ovulations des femelles sont provoquées, comme pour beaucoup d'autres espèces, par le cycle saisonnier. Les accouplements ont généralement lieu entre Janvier et Février. Ils se produisent, généralement, après une frénétique menée par les deux partenaires pendant une période de 10mn à 30mn.

La femelle pond environ deux mois plus tard. Les oeufs mesurent environ 45 mm de longueur sur 15 mm de largeur. A l'instar de nombreuses espèces reproduites en captivité, Aspidelaps lubricus lubricus dépose volontiers ses oeufs, une demi-douzaine environ, dans un pondoir classique constitué d'une boite percée d'un orifice pour que la femelle y pénètre. Le fond est recouvert de sphaigne humide ou de vermiculite.

L'incubation des oeufs se déroule normalement à une température comprise entre 29C° et 31C° avec un taux d'hygrométrie proche de 100% et ce, pendant une période de 62 à 67 jours (quelques rares cas rapportés précisent une durée d'incubation pouvant aller jusqu'à 85 jours - Jaensh 1988 - )

Il n'est pas rare qu'une femelle bien portante ponde une seconde fois durant la saison, 2 à 3 mois après la première. Le nombre d'oeufs d'une part, et la viabilité et la fécondation de ceux-ci, d'autre part, sont alors nettement moins importants que lors de la ponte initiale.



Les jeunes:

Les jeunes mesurent environ 17 cm à la naissance; ce qui constitue une taille tout à fait honorable par rapport à la taille des adultes. Les sexes peuvent très facilement différenciés à la naissance en comptant tout simplement le nombre d'anneaux qui entourent la queue. De 8 à 9 anneaux c'est un mâle et de 6 à 7 anneaux c'est une femelle (Harrison, pers.obs. ; R.Hudson, pers.comm.)

Encore une fois comme beaucoup d'autres espèces, le premier repas intervient après la première mue; soit 10 à 12 jours plus tard. Comme nous l'avons déjà écrit plus, le premier souriceau nouveau-né ne pose, en général, aucun problème pour être ingéré.

Ensuite, une fois le premier repas pris, nous en proposons les suivants tous les 5 à 10 jours.

Source : http://forum.le-monde-des-reptiles.com/topic/24477-serpents-aspidelaps-lubricus-ssp/ et Google images
Chris17
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