Oie des Neiges

Classe : Oiseaux

Ordre : Anseriformes

Famille : Anatidés

Longueur : 63 à 79 cm pour Anser caerulescens caerulescens / 66 à 84 cm pour Anser caerulescens atlanticus

Poids : En moyenne : 2,0 à 2,7 kg (sp caerulescens) / 3,2 à 4,5 kg (sp atlanticus)

Longévité : Plus d’une vingtaine d’années en captivité.

Nom scientifique : chen caerulescens

Synonymes : « Snow goose » (en), « Sneeuwgans » (nl), « Oca delle nevi » (it). Au Québec, celle-ci est tout simplement nommée « oie blanche ».

Numéro de bague d’élevage : 16mm à 18mm (mâles).

L'appellation Chen caerulescens peut également être rencontrée. (Chen étant le genre des oies "blanches": oie des neiges, de Ross, empereur).

Il faut distinguer deux sous-espèces :
-Anser caerulescens caerulescens, espèce nominale appelée aussi petite oie des neiges.
-Anser caerulescens atlanticus, ou grande oie des neiges. Chez cette sous-espèce, la phase bleue est très rare (voire inexistante selon certains auteurs).

Caractères distinctifs :

Chez la phase blanche, le plumage de l'adulte est immaculé à l'exception des primaires, noires. Le juvénile arbore un plumage tacheté de gris, ceci à la tête et au cou. Son dos, tout comme son bec, est gris-brun. Ses rémiges secondaires sont grisâtres.



Chez la phase sombre, seuls le cou et la tête sont blancs, tandis que le reste du corps porte différentes teintes de gris. Le juvénile ne possède pas encore de blanc, ses pattes et son bec sont d'un rose assez sombre.

Dans les deux cas, les adultes présentent un bec et des pattes roses.



Habitat :
Les populations principales se trouvent en Amérique du Nord, toutefois certaines populations sont bien implantées en Europe du Nord (Russie...). Cette espèce nidifie dans la toundra arctique, où l’éclosion des oisons coïncide avec le pic d’azote de la végétation. Ils ont ainsi accès à une nourriture riche en nutriments, garantie d’une croissance rapide et optimale. Cette espèce passe plus de la moitié de l’année en migration, pour hiverner sur les côtes californiennes, mexicaines voire texanes ou louisianaises.

Alimentation :
Exclusivement végétarienne, son menu varié se compose de jeunes pousses, de feuilles, de tubercules, de racines, de rhizomes…Les oies n’hésitent pas à enfouir leur tête dans la vase afin de récolter ces derniers. La teinte roussâtre que peut présenter leur tête provient d’ailleurs du fer contenu dans certaines vasières.
Lors de ses trajets migratoires, il est fréquent de la voir se ravitailler dans les champs après les récoltes, afin de glaner quelques céréales.

Reproduction :
La maturité sexuelle est atteinte à deux ans. Les couples d’oies de neiges sont fidèles jusqu’à la mort de l’un des partenaires, et sont le plus souvent d’une même phase.
Espèce grégaire par excellence, elle nidifie à partir de Mai-Juin en colonies pouvant atteindre plusieurs milliers voire centaines de milliers d’individus. Le nid n’est qu’une simple dépression garnie de duvet, de mousse et de végétaux, dans laquelle la femelle y dépose de quatre à cinq œufs en moyenne.
Tandis que la femelle se charge de mener l’incubation, le mâle assure la défense et la protection du nid, face au renard polaire notamment.
Les petits naissent après 22 à 25 jours. Leur plumage complet apparaît à l’âge de six à sept semaines.

Comportement :
Comme dit plus haut, l’oie des neiges et une espèce grégaire se regroupant à la fois pour nidifier, migrer et muer, période durant laquelle elle est incapable de voler.
A l’aise autant sur l’eau que sur terre, c’est une très bonne marcheuse.

Informations complémentaires sur l'espèce dans le monde :
L'oie des neiges est placée en « Préoccupation mineure » selon l'IUCN avec une population mondiale estimée à 7 600 000 d'individus. Jadis menacée par le pression de la chasse, cette espèce connaît un véritable boom dans certains secteurs géographiques, à tel point qu'elle peut représenter une menace pour son propre habitat qui a parfois du mal à supporter la pression de telles populations !

DESCRIPTION DE L’ESPECE EN ELEVAGE :

Parc /Installation :
L'oie des neiges est une bonne brouteuse, un parc herbeux d'au moins 200m² est conseillé pour un couple. Attention aux jeunes pousses, aux écorces des jeunes arbustes et aux racines car leur bec est puissant. Protégez vos jeunes plants ! Elles ont parfois tendance à s'attaquer aux berges naturelles et aux terrains herbeux en cas de pluie, dans lequels elles creusent de véritables trous.
Leur besoin en eau semble modéré mais prévoir un plan d'eau de taille correcte.

Alimentation :
Composée à 90% d'herbe, à laquelle on adjoint à volonté un mélange « entretien » coupé ou non de moitié avec du blé.

Reproduction :
Pas de difficultés particulières. Ne semble pas exigeante sur l'emplacement du nid : nichoir tipi, triangle, tonneau, herbes hautes...
Matures sexuellement à 2 ans. La ponte se compose le plus souvent de 3 à 5 œufs couvés 24 jours. Les adultes sont de bons parents et l'élevage au naturel est souvent un succès.
Attention à l'hybridation qui bien que peu fréquente, peut se produire en cas d'individus mal appariés avec les autres oies du genre Anser (voire du genre Branta).
In-situ, les individus choisissent souvent des partenaires de même phase que leurs parents. En cas de couple mixte (phase bleue et blanche), les juvéniles choisiront indistinctement un partenaire de phase bleue ou blanche.
La phase bleue est dominante sur la blanche. Toutefois, il est possible d'obtenir des juvéniles blancs à partir d'un couple bleu en cas d'individus bleus hétérozygotes. Ces individus hétérozygotes ont le plus souvent le ventre blanc (on parle parfois « d'interphase ») tandis que celui des homozygotes est sombre. Mais attention,ce n'est pas une généralité !
Il est à noter que les phases ne sont pas fixes : les descendants d'un couple bleu x bleu seront de phase bleue renforcée (plus sombre) tandis que les descendants bleus issus d'un couple bleu x blanc présenteront une phase sombre atténuée.

Comportement :
Espèce grégaire et sociable ne posant pas de problèmes majeurs de cohabitation. D'un naturel assez curieux et peu farouche, elles deviennent assez vite familières !

Chant :
Le risque de dérangement sonore semble modéré.

Informations complémentaires :
Vermifuge mars et octobre .

Source : http://www.plumedeau.com/index.php?topic=7583.0 et Google images