Loricule des Philippines

Cette espèce fut décrite pour la première fois sous le nom de “Psittacula des Philippines”. Elles vivent aux Philippines, sur l’île Banton, Catanduanes, Luzon, Marinduque et encore plusieurs autres. Le mâle et la femelle ont 14 à 15 cm de long, et pèsent environ 34 grammes. Le mâle est vert, possède une tache rouge sur la gorge et une ligne jaune autour d’une tache rouge au front. Dans la nuque, il a une tache jaune d’or. La culotte est rouge et les plumes sous-caudales sont bleues. Les pattes sont brun-gris, les yeux sont également bruns et le bec est rouge. La femelle a une tache rouge sur la gorge et les joues bleues. Il y a onze sous-espèces de loricules de cette espèce, mais les différences sont minimes. On la connait aussi sous le nom de “Hanging Parrot” ou “perruche Chauve-souris”, car elles dorment la tête en bas.

On sait très peu de choses sur leur comportement de reproduction en milieu naturel. Quelques nids ont été trouvés dans les arbres en avril-mai: les oeufs sont ronds et mesurent 19 millimètres de diamètre. Leur couleur est blanche et ils pèsent 2 grammes. Une nichée complètephilipensis5 compte 4 à 5 oeufs.

Ils vivent dans les bois, mais on a aussi observé quelques individus dans les plantations de noix de coco et d’arbres fruitiers. Généralement, ils vivent en petits groupes et se nourrissent de nectar, de fruits et d’insectes.

Elevage en captivité. Je les garde en volière et leur donne la nourriture suivante. Un mélange sec se compose d’une part de sucre de fruit, et d’un tiers de fructose auquel j’ajoute quelques vitamines et sels minéraux.Ce mélange sec est dissout dans quatre volumes d’eau. Puis, séparément, je prépare un mélange d’une part de miel, d’une part de pollen et de deux parts d’eau. Je donne également quelques fruits, des aliments pour bébés, du soja, quelques graines et des vers de farine.

Ils sont logés dans une grande volière où la température est maintenue aux alentours de 25°C. Le nid utilisé est proportionnellement relativement grand par rapport aux oiseaux: il mesure 25 cm de long, 25 de large et 37 de haut. Le trou d’entrée a un diamètre de 6 cm. De plus petits nids n’ont jamais été acceptés.

Les oiseaux alimentent leurs jeunes avec de la nourriture très liquide et assez collante, et il est important de ne pas utiliser du matériel de fond de nid trop poussiéreux, car en collant sur le bec des oisillons, cette poussière pourrait provoquer leur suffocation. Personnellement, j’emploie des copeaux de bois; normalement, les oiseaux recueillent leur propre matériel pour confectionner leur nid: des feuilles et des morceaux d’écorce qu’ils transportent en les coinçant sous leurs ailes. Les oiseaux avaient environ 4 ans lors de leur première ponte. La parade a débuté avec de grands cris du mâle, qui volait de haut en bas, puis lorsque la femelle fut réceptive, la copulation suivit. Celà a pris environ 20 secondes et fut répété plusieurs fois par jour. Quatre jours plus tard, la femelle pondit son premier oeuf et commença à couver après la ponte du troisième. Elle a couvé toute seule, et l’incubation dura environ 20 jours.

Durant cette période, elle fut nourrie par le mâle et ne sortit du nid que pour faire ses déjections. A l’éclosion, le jeune pèse environ 2.5 grammes, une semaine plus tard, il pèse environ 10 grammes et après 14 jours, il en pèse 30. A l’âge de septphilipensis6 jours, les premières plumes commencent à apparaitre et au 11e jour, les yeux s’ouvrent.Les jeunes sortent à 34 jours, lorsque leur plumage est totalement développé. Les jeunes n’ont pas la tache rouge sur la tête et ils ont quelques plumes bleues autour du bec et sur le ventre. ! Le bec a la couleur de la corne. A l’âge de 70 jours, les jeunes sont complètement indépendants et mangent seuls. Quelques jours plus tard, les plumes rouges apparaissent sur leur tête. Si c’est un mâle, cela peut prendre six mois avant qu’il ne soit totalement en couleurs. Après la première ponte, et deux jours avant l’envol du dernier jeune, les parents ont entamé une deuxième ronde. J’ai ainsi obtenu 6 jeunes de ce couple en une saison. Je suis très satisfait de ce résultat ,et cela prouve qu’il est très possible de reproduire ces oiseaux en captivité.

Source : http://www.loryclub.com/index.php?option=com_content&view=article&id=135&Itemid=102&lang=fr et Google images